Chronique polaire 2
Chronique polaire 2
Galak, le chocolat, si beau, si blanc, le dauphin et les enfants, tout ça, ce pan de culture pub occidentale, ces crétins de Cree connaissent pas…Les ignaaaares ! Chez eux, dans leur neige sale, ils ont que du kit kat de Catbury trois fois fondu et recongelé dans les transports, à se foutre sous les chicots… Galak arrive pas…Tant pis ! Ils comprendront pas mon émoi ! Ma grande joie en voyant nager au bord de la baie, des bandes entière de Galak souriants, amicaux, qui m’invitent à plonger les rejoindre dans leurs jeux aquatiques…
C’est ça qui m’oblige à m’éloigner d’eux, pour pas qu’ils me trouvent encore une excentricité, prétexte à de nouvelles moqueries…Je suis déjà le seul connard de touriste à venir à Churchill voir les ours polaires hors saison…Ca les fait se gausser les Inuits ! Ca les divertit de me voir sur la route à forcer sur les pédales, jusqu’au centre de recherche, là-bas, à 22 bornes dans la toundra…Je vais les avoir un jour, ces couennes…J’en trouverais bien un de leurs blancheaux….
J’ai failli hier…J’ai relevé une de ces empreinte ! Le yéti ! Parfaite ! Dessinée dans une flaque asséchée, les contours nets, avec les griffes, la plante, et tout, une antérieure ! Une gauche…Dans le vert olive de la marne poisseuse.
Ca faisait un bail que je marchais sur la grève, putain de saloperie de rocaille ! On croirait pas comme ça, de la route…On devine l’océan, on se dit que la plage doit être proche, mon derche ! Faut cavaler là-dessus, bien une bonne demie heure avant de se mouiller les pieds…Ca monte et ça descend…La côte est en vague…Un vrai trompe l’œil…
J’ai commencé à m’amuser à marcher sur les dalles de grès rose, fissurées, comme des grosses marches d’escalier puis redescendre sur un sol herbu. Graviers…Galets…puis ça remonte, puis ça déclive encore, etc…C’est pour ça que l’autre thon de Debby m’a renouvelé sa bienveillance… « Toi pas t’aventurer sur le shore, hein mon con de frenchy ! T’es bouché ? C’est dan ge reux, bordel ! Il te faut quoi pour y entendre ! » Salope ! Elle avait raison la grosse…C’est dan ge reux ! Ca pue le danger ! Un piège à burnes, cet estran de Churchill…Aucune visibilité…
L’idée de tomber nez à nez avec un ours avait tout pour me séduire dans mon fantasme naturaliste, mais…en condition optimale, bien sûr ! C'est-à-dire, avec la possibilité de voir avant d’être vu…Ah, ça fait curieux de se trouver coincé dans le labyrinthe…Ouai, elle arrive la petite anxiété, elle monte…
Alors, comme décidément j’arrivais pas à atteindre le rivage, et que je suis tombé sur la trace, fraîche de gros mâle, j’ai abandonné la traque…Effectivement trop vulnérable dans ce traquenard…La flippe m’a gardé au froid le temps de rebrousser chemin. Monter descendre, monter descendre…sans arrêter de me retourner, comme poursuivi par un drôle de fantôme…Une sensation ! Un 6ième sens : barre toi !
J’irais jamais au-delà du centre de recherche. J’ai essayé en vélo. Les ouvriers qui bossaient dehors m’ont sifflé de revenir…J’ai continué droit dans la tourbe…Bon, j’ai quand même vu un renard roux et des lagopèdes. Mais impossible d’insister. Même le vélo s’enfonçait sous son poids. Je suis revenu les pieds trempés…Ils m’ont offert un thermos de café « Wapusk c’est sûr, ils y sont les blancheaux… » qu’il m’a informé le chef de chantier, « En suivant la côte…T’as tes chances »
C’est exactement mon plan depuis que j’ai étudié la carte : La côte…Jusqu’à Wapusk…Le territoire des polaires et des morses….
Il s’est mis à pleuvoir…Putain ! A mi chemin, en haut de la côte avant l’observatoire astronomique, j’ai vu un loup ! Aux jumelles, d’autres…Trois, quatre, blancs, marrons clair…au petit trot sur un replat, au bord de l’eau. J’ai balancé le bicycle dans le fossé, escaladé la vieille échelle d’un silo et hop vérification aux Zeiss : Putain une meute ! J’ai couru sous la flotte droit vers les bestiaux…
A bout de souffle, saucé jusqu’aux os, j’ai pointé les optiques…Merde, des chaînes ! Un élevage ! Connerie ! C’était des huskies…La totale : bredouille, ruisselant, déçu, et naaaze !
Rien que d’imaginer leurs sales faces de rats brunies, aux villageois, ceux qui tiennent le Wong Kee, les vrais ressortissants de la baie, de deviner encore leurs pires vannes à mon égard, quand ils viendront me narguer au zinc, un coup dans le pif, ça m’a donné la haine. J’ai pédalé de rage contre un vent de huit noeuds, fouetté par des gerbes pointues de leur saleté de pluie du nord jusqu’à la petite rivière. Là, j’ai reconnu le camion de Sean ! Bon dieu ! La veine ! Il allait pouvoir me ramener. Ce qu’il a fait, le bonhomme…Une heure après…
Lui, la tourmente, ça le laisse de marbre…Lui et son pote indien et trois gamins tout noirs qui se baignaient à poil dans le goulet…Je les ai rejoins… Au point ou j’en étais…Habillé ! On a joué dans les remous avec une grosse bouée de tracteur comme en colo, en pleine toundra, sous une ondée qui a finit par se calmer.
Il a commencé à cailler. On est sorti. Eux, ils ont remis leurs habits secs dans le camion. On a chargé mon deux-roues, je suis resté dans la benne, pour pas mouiller les sièges.
Quelle revienne pas à la charge la Debby avec sa soi-disante mise en garde…La preuve ! Les locaux se permettent de venir se baquer au beau milieu du soi-disant extrêmement dan ge reux territoire du plantigrade en robe de neige…Alors ! Hein ! Baleine ! T’en dis quoi de cette tradition locale, hein ! Y’a eu des morts ? Pêché par la bêeete ? Y’a t-y eu des victimes, grognasse !
Ils se sont bien marré Craig et son tchum de m’entendre évoquer la spécialiste…A voir leur bonne bouille joviale j’en ai conclu que tout ça c’est de l’esbroufe à touriste ; Faire peur, c’est séduire les masses…Ca nourrit l’imaginaire.
Les clients repartent tout excités dans leurs villes climatisées avec plein de quoi se re faire peur à table, en en faisant des tonnes, pour épater la galerie, évoquant les terrifiants plantigrades de trois mètres de haut, mangeurs d’enfants et assoiffés de sang humain.
Chez les Chinois, c’est venu comme je m’y attendais…« Les ours attaquent pas, point barre ! Tout le monde le sait ici ! Nous autres, on se les farcit tous les ans à l’hiver, les grandes ourres…Il viennent frapper aux portes de nos cabanes. Des fois ils entrent…Là, faut rester sur ses gardes…La nuit surtout…Mais sinon, dans la toundra, ils ont autre chose à foutre que venir à nous. On leur fait peur…On pue l’homme...Toi, surtout, ah, ah ah !
-« Bien causé Hyacinthe…Prend en une autre de bibine, grand saucisse… »
Tient ! Un mot doux…Il m’a glissé dans la poche un papelard plié en quatre marqué en…je sais pas quelle langue chelou, avec des petits triangles et des petits ronds… -« Devine ! » qu’il m’a sorti le grand dadet de Hyacinthe avec un clin d’oeil…Oh, non, pas lui… « Si si, ton chevalier servant de Moodie qui te donne rencard, mon tchum…C’est l’heure ! Il te cherchait partout. Il est repassé ici toutes les plombes…A force je te dis pas son état…Une pinte à chaque visite…Il t’a soi disant vu dans son rêve. Il veut te mettre en garde, mon brave…Il t’a à la bonne, le vieux renard, je te dis…Il faut qu’il te protège…On est tous au parfum, nous aut’…Tu vois comme il bave dès qu’il a sa brosse, hein, ton Cree…Alors… »
Merde de merde, manquait plus que cet anathème sur le dos…Je suis grillé à Churchill…Bon…Faut que je rentre. Le prochain train pour Winnipeg est mardi…Faut que réserve. La gare est close…Jusqu’à lundi…
Sa femme, à Sean, est tout ce qui y’a de plus Japonaise. C’est elle qui m’a accueillie au seuil de sa maison le jour où j’ai débarqué en ville. En Kimono ! Un bébé dans le dos…Les courbettes en règles, mains jointes, petite voix fluette et timide, salutations, bienvenue, et autres jérémiades tout en reculant à mesure que j’avançais me mettre l’abri…Une véritable Geisha !…Une raison de plus d’être triste de quitter cet étrange endroit du grand nord.
L’avantage du hors saison, c’est l’absence de pression…En tant que seul et unique hôte des Johnson, je peux dire qu’ils me gâtent…Le premier matin, malgré l’heure tardive, ma patronne japonaise m’a laissé un sacré festin comme petit déjeuner…Un authentique american ! Toasts, œufs brouillés, marmelade et haricots rouges, saucisses, bacon ! Céréales, scones ! De quoi tenir un siège !
Ca sentait sacrément bon en cuisine…Une demie heure plus tard, le ventre plein, je partais en toundra, la table était dressée pour midi. Ca avait l’air appétissant…Je me suis fait inviter pour une dégustation. Leur gamin était attablé, il avalait des gros spaghettis dans un bouillon gras ou flottait des tranches de lard au milieu d’algues vertes et de champignons chinois…Miam miam…
J’ai goûté la pitance : un régal ! Un voyage ! Une escapade nippone. Mes papilles ont pris le large vers l’orient…J’ai décollé aussi sec pour Kyoto…Résultat, je suis resté déjeuner en leur compagnie…Le minaud, une gueule d’hyper actif, me traduisait les mets : énoki, daïkon, tonyu, etc. Des petites soucoupes, des tasses de toutes tailles, assorties, un sorte de plat à fondue au centre, qui frémissait sur un réchaud… »Un suki-yaki ! » qu’elle m’a annoncé avec fierté, la Geisha…Fallait se servir de tout, comme on voulait. Du raifort en tranche mariné dans du soja, relevé au citron vert…Des filets de poisson fumé dans une sauce au gingembre ! Et le riz parfumé, cuit à la vapeur pour accompagner… Le tout aux baguettes, à picorer dans tous les ramequins qui ornaient la table fleurie…Régal ! Délice ! Antipodes ! Je suis reparti me coucher !
Et je l’ai retrouvé en rêve, le guedin de Moodie ! Un songe pénible, lancinant qu’a tourné en boucle dans ma caboche…Il chevauchait mes Galak, l’indien !.. Debout, les rênes en mains, sur un convoi harnaché de bélougas tout blanc… Il me faisait signe… J’étais sur la berge... Il me montrait un truc, là-bas, dans les terres…Il passait et repassait devant moi en criant je ne sais quoi ! Il avait l’air tourmenté…Fallait que je me débine, fallait que je fuis la côte…
Je sais où il crèche, le grand manitou…Après la sieste, je suis allé lui rapporté son message pour traduction et annoncer mon départ. Il était pas là…
Je crois bien que les voisins m’auraient lâché leurs sales clebs qu’arrêtent jamais d’aboyer, en tirant sur leur corde, tous crocs menaçant, et les niards en guenilles, morveux, crados, qui commençaient à me jeter des caillasses…Ca commençait à sortir des portes…S’attrouper dans la rue…Les vieilles sorcières aux fenêtres qui faisaient des signes de me couper la gorge, en crachant des insultes en slang…Sympathique l’ambiance…c’est ça, les réserves, comme les nomment, ces taudis, les beaux administrateurs aux affaires autochtones, les réserves indiennes…Magnifiques ! Très réussies, non, vraiment, très…intégrées…Tu parles d’une vision qu’il a à se mettre sous les yeux, le chef Apache…tu m’étonnes qu’il dérive, le gaillard…ça : son peuple ?
Je suis parti aux sternes, avant le port. Un petit marais qui jouxte les docks. Je passe par là pour gagner du temps et à chaque foi je me fais agresser par les sternes qui piquent à ras les tifs en criant en diable ! En piqué, vraaoumm, comme des mini bombardiers à l’attaque ! Pearl Harbour !…Tatatatattatat !!! Mitraillette sonore et force bombes vocales, des fientes parfois, faut faire gaffe. Hiroshima dans la gueule ! Elle savent s’y prendre les mémères pour se rendre impressionnantes...Elles les protègent leurs poussins…Rien que dans ces petites pièces d’eau, en arrivant, j’ai trouvé déjà pas mal d’espèces…Des nicheurs tardifs…Phalaropes, mouettes de Bonaparte, Plongeons arctiques, etc…
Plus loin en mer, sur les vagues côtières…Trois sortes de macreuses, des eiders, des goélands bourgmestres…Assez pour satisfaire mézigue…
Dans l’ambiance d’isolement des territoires oubliés. Bien bien !...
Les ours, je reviendrais !
Passée la dinguerie des sternes, et leurs attaques surprise, on débouche sur un immense plateau rocheux tout plat. Les pipits maritimes m’accompagnent en voletant jusqu’au cap. Falaises ! Ressac sur les écueils…Bouillons d’écume ! Par delà l’horizon : La Russie ! Ou presque…par le passage improbable du Nord ouest…
A l’estuaire, les Bélougas y sont toujours. Ca me frustre de pas pouvoir plonger. L’eau est si transparente…
Je me lasse pas du spectacle…Les jeunes sont gris...Ils nagent collés comme des rémoras aux flancs des femelles, trois, quatre fois plus grosses, blanches, dans l’onde bouillonnante…Des centaines ! Des groupes de trente, quarante individus…Ils remontent la rivière Churchill en été jusqu’à la baie. Après, on sait pas. …Ils se dispersent en Arctique.
J’étais dans mes pensées, quand j’ai reçu une sacrée tape sur l’épaule qu’a failli me faire chuter rejoindre les petites baleines blanches : Moodie ! Bourré ! De la salive aux commissures ! Puant de la fosse en maudit ! Une masse qui me faisait de l’ombre, penchée sur moi à déblatérer du dialecte sur un ton de réprimande…
Je lui ai passé son mot, ça l’a calmé, il a écarquillé ses mirettes…Il m’a regardé en souriant, apaisé…Il a voulu s’asseoir…Un pipit s’est posé à deux pas, en hochant de la queue…C’est là qu’il m’a sorti son histoire, en chuchotant, en lançant des graviers dans la marée montante…
Pour finir, on s’est remis debout, on a longé la plage, surplombant les Bélougas…
Sa conclusion, c’est que je dois agir ! Moi ! Il m’a reconnu ! Ma pomme dans ses visions…L’élu ! Le messager ! A moi d’aller leur causer, aux ministres ! Emissaire des Eskimos ! Avant qu’ils fondent ! Rien de moins ! Il a intercédé auprès de son Grand Manitou, l’affaire est conclue ! J’irais ! Il le faut ! C’est un ordre !
Ayadawiduk l’exige ! Sauver les Inuits, ces reliques, avant qu’ils chutent définitivement dans la mer ! Avant que les cancers les tuent ! Couche d’ozone ! Gaz toxiques, qu’ils cuisent sur pattes, les derniers Inuits, qu’ils succombent ! Moi, leur messie ! Celui qui ira ! Faire ce qui faut pour arrêter le massacre ; et plus encore ! C’est sa vision ! C’est ce qu’il en a déduit enfin, de tous ces rêves initiatiques, depuis des semaines, le Moodie ! C’est moi…
Je suis arrivé à Churchill exactement le jour de sa première vision ! Il sait que je pars ! Il l’a vu ! Je prenais le train ! Je portais à la taille un katana de Samouraï ! Une plume d’aigle pêcheur dans les cheveux, Anishakawan ! Un bandeau tissé main de chez sa tante…Et que je récitais des psaumes Cree en montant dans le wagon.
Pour attester de la chose, il a prédit des caribous ! « Le grand troupeau du nord !
Ils viendront ! Par milliers, les Atikwak ! Leur chef, ce sera moi…Je serais là ! Tu me reconnaîtras…
Les Atikwak courent dans la plaine comme le sang dans nos veines…Eux aussi sont malades. Un mal étrange. Les esprits ne peuvent rien ! Ils ne savent plus où migrer…Quand le caribou est malade…l’indien vacille…
« A Winnipeg aussi, je te protégerais, « Iniskan ! » Mon nouveau nom ! « Je te verrais du ciel, quand tu iras vers l’Est, chez les Inous, nos frères, chez les Hurons, là haut, parmi les bernaches ! Tu ne dois pas oublier ! De retour faudra t’y mettre ! »
Ambassades ! Consulats ! Cours des comptes ! Ministères ! Ma mission ! Ma croisade !
« C’est toi ! Aniskan ! Ton animal totem le bélouga ! Sa blancheur ta vertu ! Sa nage ton engagement ! Son sourire ton sourire ! La famille, notre famille, nous les swampy Cree de Hudson ! Les derniers !
On a repris dans les marigots…Les sternes ont reçu du secours ! A fallu qu’on galope en se protégeant le crâne…Les labbes parasites, arrivés avec le jusant ont prêté main forte…Et les grandes mouettes du large en renfort…Une escadrille ! Un harcèlement groupé … « Tient ! Qu’il a gueulé l’autre chibré, tient ! Regarde ! » Les bras ouverts vers les nuages…Kiyask ! Les oiseaux ! Ecoutes ! Ils savent ! Eux aussi ! Ils sont passés à travers, des lumières rouges ! Nemitowak ! Ils sont devenus tout révoltés ! Contre nous ! Regarde ! Les diaaables ! Ca y est ils attaaaquent ! Dépêches-toi, Aniskan ! Tu vois bien, hein, leur comportement ! Ca n’a pas de bon sens… »
Ca nous a amené encore chez Wong…Invariablement il a commandé une gueuse ! Ca l’a pas arrangé le loustic. Il m’a sorti une sorte de talisman, Umamori ! « N’oublie jamais ! »
Il a attrapé le hoquet…Ca l’a pas empêché de continuer son théâtre…Moi je suis resté bien sage pour pas le contrarier, lui et son quintal de muscles tout secoué de tremblements…
« J’ai vu les « Cheepayak Nemitowak »…Je te disais…notre ma…hok…jestueuse,
hok danse des esprits, hip, rouge ! Sanguine ! Annoncia hap, hip trice des pires catastrophes ! C’est le signe, hup ! Vous auuutres, pauvres hok d’anglais, vous y entendez rien aux hup aurores hup bo hup réales…Nos esprits ! Qui dansent ! »
Et il s’est mis à danser comme…Imiter les aurores…Leurs draperies dans le ciel phosphorescent, à tournoyer dans le rad avec ses franges élimées en chantant toujours sa ritournelle…
« Soit le loup ! Qu’il m’a sommé en revenant butter de toute sa masse contre le bar, deviens Mahikan ! »…hup ! Puis vlaaann ! Une galette qu’il a laissé, l’animal, pour conclure, rose et fumante, absolument infecte ! On l’a porté jusqu’à la sortie…
Ca m’a fait pitié. A son dernier regard qu’il m’a lancé par-dessus l’épaule des videurs, rempli de tristesse, j’ai répondu oui de la tête…Une promesse…Un pacte !